Comment aider un malade chronique ?

Lorsqu’un malade chronique est en crise (violente douleur, fatigue extrême, etc.), son entourage veut souvent aider, mais sans trop savoir comment s’y prendre.

Certains deviennent envahissants, tandis que d’autres s’éloignent par peur de gêner.

 

De notre côté, en tant que malades, nous sommes soit trop occupés à gérer notre propre état, soit nous n’osons pas exprimer nos besoins de peur de déranger ou de blesser.

Et encore faut-il que nous sachions nous-mêmes ce dont nous avons besoin dans ces moments-là…

📋 Des besoins différents selon chaque personne

Prenons mon exemple : quand je vais très mal, je préfère être laissée tranquille.

Ce qui m’aide, c’est d’avoir mes médicaments à portée de main, de quoi boire et manger, et mon téléphone accessible. Mais au-delà de ça, j’ai besoin d’être seule, dans une pièce au calme.

Dans ces moments-là, mon hypersensibilité devient ingérable : le moindre bruit, la moindre lumière, le moindre contact devient insupportable.

 

D’autres, au contraire, auront besoin d’une présence réconfortante, d’un contact physique apaisant comme une caresse dans le dos, ou d’un peu d’air frais.

🧭 Il n’y a pas de réponse universelle

Ce qui fonctionne pour l’un ne conviendra pas forcément à l’autre.

Alors, plutôt que d’essayer de deviner ce qui pourrait nous aider, demandez-nous !

 

L’idéal est d’avoir cette conversation en dehors des crises, à un moment où nous sommes en mesure d’exprimer clairement nos besoins. Cela évite les malentendus et permet d’anticiper les situations difficiles.

 

Sachez que votre attention et votre présence comptent énormément. Même si, comme moi, une personne malade vous demande de la laisser tranquille en pleine crise, savoir que vous êtes là, prêt à aider si besoin, est déjà un immense réconfort.

❗L’aide ne se limite pas aux moments de crise

Il est important de se rappeler que nous avons aussi besoin de soutien en dehors des périodes de crise. Ce n’est pas parce qu’on ne se plaint pas que tout va bien.

Par exemple, ne pas avoir à demander à son colocataire de faire la vaisselle parce qu’on est trop fatigué, c’est un vrai soulagement.

Et si vous êtes vous-même épuisé, simplement éviter de faire une remarque sur l’évier qui déborde et repousser la tâche à plus tard est déjà une forme de soutien. « On fait comme on peut, avec ce qu’on a. »

 

Être présent, c’est aussi comprendre que la maladie chronique ne se voit pas toujours et qu’un soutien discret mais constant peut faire toute la différence.

Alors, prêt à poser la question à votre proche malade : « Comment puis-je t’aider ? »

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