L'apparence du mal-être, c'est quoi ?

« Arrête de jouer la comédie, t’as pas l’air mal ! »

Mais au fond, à quoi ressemble quelqu’un qui ne va pas bien ?

 

Quand on exprime notre mal-être, il n’est pas rare de recevoir des remarques du type :

  • « Comment ça, ça va pas ? T’allais bien hier ! »

  • « Tu dois pas être si mal que ça, tu riais tout à l’heure ! »

  • « Ça va, si c’était si douloureux, tu te tiendrais mal ! »

 

⚓ Ces réactions révèlent une croyance profondément ancrée dans notre société : pour être légitime dans sa souffrance, il faudrait en avoir l’apparence.

🎭 La souffrance ne se mesure pas à son apparence

Si l’on suit cette logique absurde, cela voudrait dire que :

  • Une personne malade devrait rester alitée en permanence.

  • Quelqu’un qui souffre devrait constamment se tordre de douleur et grimacer.

  • Une personne en dépression ne devrait jamais sourire, ni sortir, ni profiter de petits instants de bonheur.

Et pourtant, la réalité est bien différente.

Une personne en dépression peut rire. Quelqu’un qui souffre peut se tenir droit. Une personne atteinte d’une maladie chronique peut, un jour, sembler en forme, et le lendemain être incapable de sortir de son lit. 

🪟 L’influence de la société sur notre perception du mal-être

Nous avons grandi dans une société qui valorise le silence et la dissimulation des souffrances. Dire que l’on ne va pas bien, c’est s’exposer au jugement, au scepticisme, voire au rejet.

Nous avons appris à associer certaines expressions faciales et postures à la douleur et à la tristesse, oubliant que le vécu intérieur de chacun ne se résume pas à une apparence extérieure.

Pourtant, la seule personne capable de juger si une douleur ou une émotion est légitime, c’est celle qui la vit !

👀 Changer notre regard et notre attitude

Alors, comment faire évoluer notre perception ?

  • Écouter sans juger : Lorsqu’une personne exprime sa douleur ou son mal-être, notre rôle n’est pas d’évaluer sa légitimité, mais d’accueillir sa parole avec bienveillance.

  • Déconstruire les clichés : On peut souffrir et sourire. On peut être malade et avoir de bons jours. La souffrance ne se conforme pas à un schéma unique.

  • Encourager l’expression des émotions : Plutôt que de forcer les autres à cacher leur mal-être, normalisons le fait d’en parler librement.

Notre cerveau, notre corps et nos émotions sont bien plus complexes qu’une simple image figée de la douleur.

Alors si vous croisez quelqu’un qui rit tout en étant malade ou qui sort malgré sa souffrance, ne remettez pas en question son ressenti.

Offrez-lui plutôt votre soutien. ✔️

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